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Et si la vie d’une femme coûtait plus cher ?

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Vous l’avez peut-être constaté, les femmes dépensent davantage d’argent que les messieurs pour des prestations équivalentes : être une femme coûte souvent plus cher. À ce jour, peu d’études ont prouvé que les produits féminins sont beaucoup plus chers que les produits masculins, pour une qualité égale. Ce n’est pas pour autant qu’il s’agit d’une idée reçue, comme le démontre le Rapport au Parlement publié le 15 décembre 20151 , en mettant en évidence ces écarts de prix par le biais de certaines analyses. La Woman Mag a décidé de se pencher sur le sujet et vous livre ses trouvailles dans ce tout nouvel article.

 

 

 

Les inégalités économiques entre les femmes et les hommes

 

 

Les inégalités économiques entre les femmes et les hommes sont de nos jours encore marquées, ne serait-ce qu’au niveau des salaires. En Europe, une femme gagne en moyenne 16 % de moins qu’un homme, en ayant suivi la même formation, en occupant le même poste et en justifiant de capacités équivalentes. Il n’y a donc à priori aucune raison valable pour justifier un tel écart, ce qui peut engendrer l’impression d’une discrimination persistante.

 

L’inégalité économique entre les hommes et les femmes va cependant au-delà des écarts de rémunération, et peut se ressentir dans différents domaines de la vie courante. C’est le cas notamment des produits et services destinés aux femmes.

 

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, certains produits destinés aux femmes sont fréquemment soumis à un certain « supplément », résonnant comme un écho à l’éventuel coût de la féminité. Au quotidien, ce coût est entretenu par un marketing genré et par l’idée selon laquelle, la femme est toujours prête à payer cher pour se faire belle.

 

 

 

 

Les normes sociales rendent la vie des femmes plus onéreuse

 

Si la vie des femmes coûte plus cher, c’est aussi parce que la société impose un train de vie qui engendre des dépenses parfois colossales. Une femme doit généralement diviser son budget en plusieurs parties : son couple, ses enfants, son apparence, le foyer… Force est de constater que la beauté occupe dans de nombreux cas une place de choix.

 

De nos jours, la féminité est fréquemment associée à la beauté. Maquillage, soin de la peau, soin des cheveux, manucure sont devenus des impératifs sociaux qui permettent aux femmes de se sentir comme telles. Par ailleurs, cette idée selon laquelle une femme digne de ce nom place la beauté au centre de sa vie est omniprésente dans les campagnes publicitaires : ces dernières mettent l’accent sur le fait que l’aspect esthétique est censé définir la femme, ce qui au final pèse très lourd dans les dépenses du quotidien.

 

La femme moderne est perçue par les professionnels du marketing comme une personne à la personnalité idéale pour dépenser dans les produits de beauté : préoccupation de cacher ses rides, souci des cheveux blancs, désir d’avoir une silhouette parfaite… En conséquence de tout cela, de plus en plus de femmes jouent le jeu de l’apparence au détriment de leur épanouissement.

 

Lucile Quillet, auteur du bestseller « Le prix à payer », estime à près de 20 000 euros la somme qu’une femme débourse en trente ans, pour l’épilation seulement, à raison d’un forfait de 60 euros par mois. Alors oui, les hommes aussi se rasent ! Mais il faut souligner que la barbe d’un homme est davantage acceptée, socialement parlant, en comparaison aux poils sur les dames…

 

 

 

Quel est le coût de la féminité ?

 

Peut-on vraiment déterminer le coût de la féminité ? Comme nous l’avons évoqué plus haut, les études à ce sujet manquent encore. Mais si nous prenons en compte quelques codes sociaux bien spécifiques, il est possible d’affirmer qu’il coûte plus cher d’être une femme dans notre société actuelle.

 

 

En moyenne 65 euros de plus que les hommes chaque mois

 

Si l’on considère les besoins mensuels d’une femme, on se rend compte que les femmes, toutes tranches d’âges confondues, dépensent en moyenne 65 euros de plus que les hommes. Ce qui fait environ 770 euros pour une année complète, et ceci sans compter les 36 euros annuels (environ 1500 euros dans la vie d’une femme), nécessaires pour l’hygiène intime.

 

Il est également intéressant de souligner que les produits hygiéniques ne sont pas considérés comme des produits de première nécessité, mais comme des produits de luxe. De ce fait, ils souffrent d’une taxe de 5,5 % 2, communément appelée la « taxe tampon ».

 

Il faut aussi dire que cette estimation ne prend pas en compte d’autres paramètres, comme des frais de santé spécifiques, liés à l’âge ou non, et ne prend en compte que partiellement l’écart des prix entre les produits et services clairement identifiés pour hommes et ceux destinés aux femmes.

 

Les produits destinés aux femmes sont plus chers

 

Le sujet fait débat depuis plusieurs années déjà. Le principe de la taxe rose et celui de la taxe bleue sont bien réels. On estime à environ 1 100 euros la différence pour un panier normal.

 

Les produits stéréotypés pour femmes sont d’ordinaire plus chers que ceux des hommes. En 2011, une étude menée par l’université centrale de Floride a conclu qu’un déodorant clairement identifié comme étant pour femmes coûtait 30 % de plus qu’un déodorant stéréotypé pour les hommes 3. Les sneakers pour femmes seraient 6 % plus onéreux, de même que les mutuelles et compagnies d’assurances. Aussi, le prix des jouets pour filles est globalement plus élevé que pour les garçons, dans une proportion avoisinant les 11 % !

 

Bien que ces estimations ne permettent pas de chiffrer exactement l’ampleur des inégalités économiques que subissent les femmes, cela permet de démontrer que ces inégalités existent bel et bien. Il reste donc encore quelques efforts à fournir pour une équité parfaite !

 

 

1 https://www.economie.gouv.fr

2 https://www.lefigaro.fr

3 http://ifp.nyu.edu

https://www.liberation.fr

 

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