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« Une femme » By Véronique Briqué

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Cette femme veut se sentir protégée autant que libre,

 

Accueillie dans tes bras réconfortants, qu’elle ne peut pourtant supporter se fermer autour de ses épaules, comme prise au piège, comme avant.

 

Cette femme cherche ta force de mâle sur son ventre quand elle danse contre toi,

 

Mais que son appel dynamite ton cœur et la voilà qui s’effraie, s’emballe, se veut soudain loin, sans pouvoir ni vouloir répondre au pourquoi.

 

Cette femme croit une seconde au renouveau dans ton regard, puis se rappelle sans raison la frayeur et les coups, l’impuissance et la solitude, alors court sauver sa peau, se fiche que tu en deviennes fou, brisé sous sa servitude.

 

Cette femme appelle de toute son âme l’essentiel, l’unique, un répit dans un mouvement de vie, une évidence d’envie qui tomberait du ciel, que tout ici est sous contrôle, aucune violence, aucun mauvais rôle.

 

 

 

 

Tant de prière pour guérir d’un mal invisible, que personne ne perçoit dans sa bravoure, dans sa fuite.

 

Une litanie imperceptible à ton oreille, un chant de troubadour que rien ne convainc de stopper sa course, sa folie, aucun réveil.

 

Cette femme dans la torpeur d’une histoire démente, qui veut y croire encore, au bonheur, sans se donner la permission, sans t’autoriser jamais à traverser le pont, impuissante face à sa douleur.

 

 

Cette femme que tu devines déjà en ton intérieur, sans même la connaître nue, une fleur balayée par un vent rageur que tu détournes de ton corps, pour la placer à l’abri, mais elle semble si loin perdue. Comment l’aimer.

 

Cette femme sans âge que tu approches à pas feutrés de chat, de ceux qui ne sortent jamais les griffes, mais qui devinent et se frottent délicatement contre ses jambes, tel un Pacha, l’invitant, sans ambages, à te caresser doucement l’échine.

 

Cette femme sans langage, petite fille révolue, disparue, ne croyant plus, tout en rêvant, enchevêtrée, décousue, le cœur palpitant, prête à courir, dès l’affolement.

 

Cette femme, dont les pas croisent les tiens, en rythme, au milieu de la carapace du Monde, acolytes inconnus ou amis autour dans une ronde, une illusion de sécurité affronte son désir d’être droite et assez forte pour se réserver à un seul. Toi.

 

 

 

Alors, va,

Ne l’attends pas, elle viendra

Ne crois pas, ouvre tes bras et vois

 

Sois sans crainte et sans feinte

Sois velours, ne lui parle pas d’amour,

Respire dans son souffle, jamais rien ne camoufle

 

Permets seulement

Permets ce qui est.

 

Véronique Briqué

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