63% des femmes estiment qu’il est plus motivant de créer sa propre entreprise que d’être salariée. C’est ce qu’un sondage mené par Opinion Way pour BPIFrance et France Active a révélé. De nos jours, de plus en plus de femmes tendent à devenir cheffes d’entreprise, au motif que cela leur apporterait plus de motivation et de satisfaction : un moyen de donner du sens à sa vie professionnelle et d’accroître son épanouissement. Pour vous, La Woman Mag a cherché à comprendre ce qui motive ces femmes et ce qui leur manque concrètement pour passer à l’action.
Des motivations diverses, mais puissantes
Si davantage de femmes semblent être attirées par l’entrepreneuriat, ce sont trois raisons principales qui ressortent. Tout d’abord, certaines femmes évoquent la concrétisation d’une idée personnelle, à raison de 47% selon cette même étude menée par Opinion Way. En effet, quoi de plus gratifiant que de mettre sur pied un projet professionnel et de le voir aboutir après de nombreux efforts ? Parce qu’à la base de toute entreprise il y a toujours une idée, l’envie de concrétiser une idée personnelle est un motif fort qui témoigne du manque de créativité et de liberté dans le monde du salariat.
Ensuite, pour 46% d’entre elles, il s’agit de donner du sens à leur vie professionnelle. Qui n’a jamais eu envie de se lever un matin et d’être convaincu de faire quelque chose d’essentiel pour sa vie ? C’est ce que ces femmes recherchent, certaines que l’entrepreneuriat peut apporter une forme de consécration à leur carrière professionnelle. Pour 34 % des femmes interrogées, c’est la quête de la liberté qui les pousse vers une possible création d’entreprise. D’autres motifs comme le fait de gagner de plus gros revenus ou d’acquérir une situation professionnelle stable sont aussi évoqués, et ressortent surtout chez les femmes dont la situation est précaire.
Des freins à la création d’entreprise
Si 63% de femmes jugent l’entrepreneuriat plus motivant que le salariat, beaucoup d’entre elles ne passent malheureusement pas à l’action. Les motifs sont tout aussi variés que légitimes, mais très souvent, c’est la peur de se lancer, au sens strict du terme, qui ressort. En effet, pour 26% des interrogées, « Je n’ose pas me lancer » est la réponse la plus avancée lors de ce sondage. La peur de l’échec est un frein qui bride de nombreuses femmes, malgré leurs idées intéressantes et les étapes logiques qu’elles imaginent pour mener à bien leur projet. 22 % des femmes qui ont participé à ce sondage déclarent que si elles ne se lancent pas, c’est parce qu’elles estiment avoir besoin d’une formation et de conseils ; tandis que pour 20% des interrogées, le frein est exclusivement financier.
Ce qui est évident pour Marie Adeline-Peix, la directrice exécutive de BPIFrance, c’est qu’il est essentiel de convaincre ces femmes qu’elles peuvent se lancer et faire croitre leur entreprise, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
À cela elle ajoute que les femmes ont besoin de clés fondamentales pour entreprendre, en leur dévoilant les nombreux dispositifs notamment financiers desquels elles peuvent bénéficier.
Pour conclure, il est intéressant de retenir de tous ces chiffres l’intérêt des femmes pour l’entrepreneuriat, et le nombre de freins, psychologiques ou matériels, qui peuvent les empêcher de sauter le pas. Mais l’espoir est permis, notamment grâce à tous les moyens qui se développent de jour en jour pour inciter les femmes à entreprendre, qu’il s’agisse des réseaux de franchise, de la couveuse d’entreprise ou de nombreuses aides financières qui peuvent aider à se lancer en toute confiance.