Avoir un enfant est un véritable bonheur ! Mais élever un enfant, ou plusieurs, peut rapidement devenir un parcours du combattant, entre les tâches du quotidien et les ressources nécessaires au bien-être de ce dernier. Si l’éducation est parfois compliquée pour un couple, imaginons la difficulté que cela peut représenter pour une personne seule. Au quotidien, il faut être partout : l’emploi, les corvées ménagères, les repas, mais aussi les devoirs lorsque l’enfant grandit. D’année en année, le nombre de familles monoparentales augmente en France : on estime aujourd’hui ce taux à près de 25 %. Dans cet article, La Woman Mag a tenu à faire le point sur les difficultés économiques qui frappent les mamans solos à La Réunion, mais aussi sur les aides financières auxquelles il est possible de prétendre.
Quelle est la situation des mères célibataires à La Réunion ?
La situation des mères célibataires n’est pas de tout repos. Il faut comprendre qu’elles sont quotidiennement confrontées à des difficultés à résoudre seules, tant sur le plan organisationnel que financier.
Il leur faut nourrir leur enfant convenablement – l’enfant ayant des besoins bien spécifiques à sa croissance – honorer les factures en temps et en heure, mais aussi financer tous les besoins d’ordre scolaire. Pour répondre à tout cela, un emploi est nécessaire.
Cependant, il est parfois compliqué de concilier le travail et le rôle très prenant de chef de famille, surtout lorsque l’on est seul. La mère célibataire doit ainsi déposer les enfants à l’école ou à la garderie avant de partir au travail, s’assurer de n’avoir rien oublié qui soit nécessaire à la journée de chacun, et tout cela en veillant à être ponctuelle.
Dans cette routine souvent effrénée, il faut également trouver le temps de faire les courses, remédier aux crises de larmes, gérer les devoirs et les imprévus du quotidien.
Si les mamans sont engagées dans cet emploi du temps avec amour et dévotion, il faut bien reconnaître que les difficultés financières, lorsqu’elles surviennent pour un bon nombre d’entre elles, ne facilitent pas la situation.
Les programmes financiers dédiés à ces quelques 1,5 million de mères isolées sont donc les bienvenus. Mais quels sont-ils exactement ?
Quelles sont les aides destinées aux mères célibataires ?
Il existe diverses prestations auxquelles les mères célibataires peuvent prétendre, selon leur profil.
L’allocation de soutien Familial (ASF)
L’allocation de soutien familial est réservée aux femmes qui élèvent seules leurs enfants, sans bénéficier d’aide, ou de très peu d’aide, du second parent. Les critères d’éligibilité sont les suivants :
- L’autre parent ne verse pas de compensation financière parce qu’aucune pension n’a été fixée par le juge des affaires familiales, ou parce qu’il n’est pas solvable.
- L’autre parent ne verse pas entièrement ou régulièrement la pension prévue par le juge des affaires familiales.
- La pension fixée par le juge est inférieure à 116,11 €. 1
Cette pension est versée dès le premier mois d’éducation monoparentale, et ce jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Pour bénéficier de cette allocation, il suffit d’adresser une demande à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou à la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
La prestation d’accueil du jeune enfant – PAJE
Cette allocation est versée jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Elle se compose de trois aides financières, destinées à faire face aux dépenses liées à l’arrivée d’un l’enfant, que ce par le biais d’une naissance ou de l’adoption. Elle comprend la prime à la naissance ou à l’adoption et une allocation de base, mais également la prestation partagée d’éducation de l’enfant ainsi que le complément de libre choix du mode de garde.
Cette allocation peut être utile à toute maman qui décide de réduire son activité professionnelle pour se consacrer pleinement à l’éducation de son enfant jusqu’à son entrée à l’école.
Pour en bénéficier, il faut vous adresser à la CAF ou au MSA.
Allocation de naissance ou d’adoption
D’un montant de 948.27 €, l’allocation de naissance ou d’adoption est une aide qui permet de faire face aux premières dépenses liées à l’arrivée de l’enfant dans le foyer. Elle est versée en une seule fois au cours du 7ème mois de grossesse, ou lors de l’arrivée de l’enfant dans le foyer dans le cadre d’une adoption. Son attribution est régie par la situation familiale au moment de la demande ainsi que par les ressources financières du demandeur.
La prestation partagée d’éducation de l’enfant
La PreParE est une aide qui permet de faire face aux dépenses du quotidien lorsque la situation professionnelle a cessé, en vue de privilégier l’éducation de l’enfant. Elle s’adresse aux femmes qui font le choix de réduire leur temps de travail, ou de le supprimer temporairement, pour se consacrer pleinement à leur rôle de mère. La PreParE varie entre 148,72 € et 398,79 €. Son attribution et son montant dépendent de la situation familiale et des ressources.
Le complément de libre choix du mode de garde
Le CMG fait partie de la prestation PAJE : c’est une aide qui permet de financer le mode de garde de l’enfant de moins de 6 ans, en l’occurrence une assistante maternelle agréé, une garde d’enfant à domicile, une micro-crèche ou une association habilitée. Son attribution et le montant alloué sont soumis à condition de ressources et d’une existence professionnelle de la part du demandeur. Pour connaître le montant qui correspond à votre situation, il est conseillé d’effectuer une simulation sur le site Caf.fr.
Le revenu de solidarité active
Le RSA est une aide financière qui permet de faire face aux besoins quotidiens des mères célibataires sans emploi. Son montant est compris entre 565,34 € et 1187,21 € selon la situation familiale et les ressources du foyer.
Il faut noter que près du quart des familles monoparentales sont touchées par la précarité. De telles aides résonnent ainsi comme une lueur d’espoir pour certaines mamans solos, d’autant que la charge n’est pas que financière mais également émotionnelle.
