Les femmes d’hier et d’aujourd’hui font souvent preuve de discorde, surtout dans les pays dont les mœurs sont très respectées. Toutefois, il est important de privilégier la sororité entre femmes, d’une génération à une autre. Vos aïeules ont milité pour que la femme ait sa vraie place au sein de la société, d’autres n’ont pas lésiné sur leurs efforts pour faire participer les femmes à la politique, le droit de voter entre autres. Des pionnières ont également lutté pour laisser certains choix aux femmes. Ces doléances ont eu gain de cause, mais l’égalité entre les deux sexes n’est pas encore atteinte, dans le sens large du terme. Cette solidarité intergénérationnelle est essentielle pour que la continuité de ces luttes puisse se faire. Vous aussi, vous avez un rôle à jouer là-dedans !
En finir avec la rivalité entre femmes
Il faut le dire, on a défini les femmes comme des rivales, des personnes du même genre qui ne peuvent pas s’entendre ni se compléter. On a inculqué aux femmes une certaine rivalité entre elles, et cette fosse l’est encore plus quand il s’agit de femmes issues de différentes générations. Certes, au début du XIXe siècle, la théorie féministe voulait que la femme ne soit plus considérée comme un objet, mais ayant les droits de participer à la vie active de la société. Des années plus tard, dans les années 60, les femmes prônaient pour l’appartenance de leur corps. C’est ensuite dans les années 90 que le militantisme a pris une autre forme. Beaucoup de vents ont soufflé dans ces luttes, si les aînées se sont battues en revendiquant leur force, elles ont reproché les générations antérieures de prendre la place de victimes dans leur bataille.
Ces quelques générations appartenant à plusieurs générations de femmes, se sont parfois emmêlées dans des conflits. S’ajoute à la soi-disant rivalité entre femmes l’antagonisme entre les générations. Les théories se heurtent, les procédés s’opposent. Il est donc temps de finir avec cette opposition d’intérêts. Vous pouvez prôner les mêmes valeurs, travailler dans le même sens, privilégier la sororité intergénérationnelle. Certes, à chaque période ses nouvelles requêtes, mais c’est surtout la façon d’y procéder qu’il faut savoir mesurer afin de mettre un terme à ce conflit entre les générations.
Dépassez les anciens clichés !
« Se crêper les chignons » dans une réunion, c’est le stéréotype que la société a identifié la communauté féminine. Il est temps de dépasser ce cliché qui considère la nature des femmes comme étant d’éternelles rivales. Ce cliché, beaucoup de femmes, s’y réfère sans le vouloir. Il est donc très important de « prêcher » la nécessité de s’en défaire. À part cette inimitié qu’on inculque aux femmes, il y a également cette relation conflictuelle entre les femmes de générations différentes, surtout quand il s’agit de valeurs morales et de traditions.
Comme le progrès suit chaque période, les théories évoluent également, et cela crée parfois des divergences entre les générations. Il faut cependant savoir que la première approche pour pouvoir atteindre un objectif, c’est celle de s’unir. Ne vous laissez donc pas rattraper par la fièvre de la discorde, il faut savoir concilier les différentes opinions, sans toutefois aboutir à un féminisme « extrême ». Il est essentiel de mettre de côté l’orgueil mal placé et se croire au-dessus de toutes les opinions, de savoir garder les mêmes convictions dans l’humilité.
Révolutionnez la lutte !
Certes, l’intensité de chaque lutte ne sera pas la même, si certaines essayent de préserver la discrétion que l’on connaît des femmes, d’autres veulent braver le puritanisme et allez au-delà du moral. Il y a toutefois des démarches qui permettent de se faire entendre sans froisser les autres. La lutte que doivent mener les femmes pour avoir la place qu’elles méritent ne doit, en aucun cas, se tourner en opposition d’intérêts.
Afin de garder la sororité intergénérationnelle, il faut savoir respecter les anciennes requêtes, celles avec lesquelles vos aînées ont pu obtenir gain de cause et ne pas trop vous écarter des approches adoptées par les anciennes. Vous pouvez très bien réclamer vos droits en tant que femmes, revendiquer votre place en tant que « personne à part entière », mais cela doit se faire en toute distinction, sans haine envers les hommes ni en vous constituant en justicière.
Féminisme ou néo-féminisme, divers mouvements ont vu le jour afin de conquérir la liberté en tant que femme. Certains mouvements sont considérés comme des luttes trop pacifiques et inertes, celles dont on reproche par leur inactivisme. D’autres, les plus récents, se traduisent par des revendications plus costaudes, voire plus violentes. Révolutionner la lutte consiste à bannir les divergences en cherchant des terrains d’entente, et ce, en connaissant mieux les accomplissements faits par les générations précédentes.
Moins de jugements, plus de solidarité !
Il est important de connaître l’Histoire de la Femme dans chaque période. Il est aussi important d’assimiler toutes les revendications des aînées à chaque étape. Et il faut surtout respecter chaque idéologie, réunir toutes les thèses pour les accorder. Le but d’une telle démarche est de tisser des relations sorores intergénérationnelles dans cette quête de la vraie place de la Femme dans la société.
Les meilleures approches que vous devez adopter consistent à échanger des idées, à écouter les unes et les autres, à respecter les opinions de chacune qu’importe l’âge, la classe sociale, le niveau d’études. Aucune discrimination n’est tolérée, les avis dissemblables peuvent très bien être fusionnés, les anciennes requêtes peuvent être reformulées. Pour ce faire, vous pouvez vous unir et organiser des débats, des ateliers ou des réunions. Il y a également des associations qui peuvent recevoir vos doléances et vos propositions.
Nous partageons avec vous, la liste de quelques associations de femmes à la Réunion. (Cliquez ici)
Certainement, ces rencontres feront émerger de nouvelles idées. Il y aura sûrement des opinions contradictoires comme il y aura aussi des pensées qui s’assimilent. Il y aura des différences de visions comme il y aura des concordances de conceptions. L’essentiel, c’est de trouver des accords sans toutefois vous écarter de l’objectif commun, celui de mettre la femme à sa juste place, de lui accorder sa juste valeur. Et ne l’oubliez pas, cela doit se faire en toute distinction, sans haine envers les hommes ni en vous constituant en justicière.