C’est dès le plus jeune âge que la construction d’une image se forge. Une fois adulte, notre histoire nous rattrape, tels des fantômes nous poursuivant sans cesse. De lourds passés, des complexes, des défauts, ou encore des échecs, s’affichent consciemment ou inconsciemment devant nos yeux. Se construire ou reconstruire devient alors parfois un combat du quotidien.
La Woman Mag allègue que s’accepter tel que l’on est, est une chose tout à fait possible. Aujourd’hui les femmes mènent bien des combats contre la société qui aimerait les façonner de telle manière à ce qu‘elles entrent dans un moule bien défini.
Un des combats est celui de s’émanciper du culte du corps et d’accepter son physique tel qu’il est. Des mouvements luttent contre les stéréotypes dans lesquels les médias voudraient enfermer les femmes. Un des plus actifs est le body positive. Il lutte « en faveur de l’acceptation et de l’appréciation de tous types de corps humains », selon la définition sur Wikipédia. En 2018, France Info informe que l’hashtag body positive était un des plus populaires sur les réseaux. Les femmes ne veulent plus être esclaves des canons de la beauté dictés par les médias. Certaines célébrités n’ont pas hésité à poster leur « body positive » sur leur page Instagram tel que le mannequin over seize Ashley Graham, ou l’influenceuse Juju Fitcats avec son post illustré d’une photo où elle rend visible son ventre recouvert de duvet. Une solidarité entre les femmes de tous milieux se forme pour dénoncer les tricheries, notamment des photos retouchées, afin de dévoiler des corps trop parfaits. Juju Fitcats, écrit : « …vous croyez quoi ? Que la beauté réside dans le fait d’être parfait ? Il serait temps de se réveiller, le corps parfait n’existera jamais… ».
Un autre combat est celui de se sentir approuvé, visible, avec de la valeur. Le témoignage de Matatea Changuy, entrepreneuse sociale, coach et consultante originaire de Tahiti, est poignant. Il décrit une jeune femme blessée par la vie, et qui a su rebondir. Son mot d’ordre « pourquoi pas ? » l’a amenée à s’émanciper de sa famille, à accepter son passé. Elle revendique que le fait de ce qui lui est arrivé petite fille n’est pas de sa faute, mais que le futur est de sa responsabilité. Cette pensée est confortée par Jérôme Mataneel qui a expliqué lors d’un de ses séminaires : « quand on parle d’acceptation, on ne parle pas de résignation ».
S’accepter ; c’est de ne pas se laisser influencer par la pensée commune, de ne pas aller à l’encontre de ce que l’on est, de ne pas céder à la pression sociale et enfin, de ne pas prêter attention aux regards des autres attendant leurs approbations.