Dans cet article, La Woman Mag a enquêté sur les possibles raisons qui expliqueraient l’absence des femmes dans les postes à responsabilités et dans l’entrepreneuriat. Mais également, nous parlerons de ce que la société pourrait gagner à favoriser plus encore l’égalité entre les femmes et les hommes. En quoi sont-elles un véritable levier de croissance ?
Les obstacles d’une femme ambitieuse
Tout d’abord, considérant que le nerf de la guerre économique est l’argent, et que les fonds d’investissement sont majoritairement masculins, les femmes trouvent déjà là, une première difficulté dans leur ascension. On a tendance à plus facilement faire confiance et à miser sur son alter ego que dans son contraire. C’est un fait humain.
Par ailleurs, les médias en tout genre ont également une part de responsabilité dans la mesure où ils ne colportent pas assez les modèles de réussite au féminin. Ils sont limités ! Ne trouvez-vous pas ? Ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent sur le devant de la scène, et qui présentent leurs réussites. Très certainement parce que ce sont de bonnes oratrices ! Mais du coup, on manque cruellement de représentations en nombre, et donc, de projection au féminin pour se dire que : « c’est possible pour moi aussi ».
Enfin et surtout, les femmes ont la fâcheuse tendance également à s’auto-saboter. Le fameux syndrome de l’imposteur est malheureusement plus répandu dans la communauté féminine que dans la communauté masculine, qui elle, est plus offensive. De facto, les femmes ne vont pas forcément aller au bout de leurs ambitions, par peur de l’échec, du burn-out ou par manque de modèles.
Souvent les femmes qui se lancent dans de grands projets n’osent pas aller jusqu’au bout à cause du jugement des autres. Finalement, celles-ci finissent par stopper leurs projets avant même d’avoir commencé réellement. Ces mêmes discours reviennent :
Je n’ai pas les compétences qu’il faut.
Je ne suis pas légitime, il y en a qui font déjà mieux que moi dans le même domaine.
C’est trop risqué et je ne veux pas causer des problèmes d’argent à ma famille.
De toute façon ça prend trop de temps, c’est trop long…
Je vais attendre que les enfants soient grands et autonomes, il faut d’abord que je m’occupe d’eux.
Les femmes finissent par s’autosaboter et ne jamais se lancer. Pourtant, en se libérant du regard des autres et de ces croyances limitantes, nombreuses sont celles qui pourraient révolutionner les choses autour d’elles.
Finalement, tout l’enjeu est de leur démontrer clairement que la société a absolument besoin de diversité et de mixité.
« Mesdames les visionnaires, les conquérantes et les ambitieuses au grand cœur, nous avons absolument besoin de vous ! » Voilà, c’est dit.
La femme, une carte maîtresse à jouer.
La croissance économique passe désormais par une refonte profonde des traditions.
En effet, dans le grand jeu de la construction d’une société, nous avons tous, femmes y compris, tendance à segmenter les rôles, à positionner les unes et les autres plutôt là qu’ici. C’est ainsi que les femmes, désireuses de mettre toutes les chances de leurs côtés, semblent se diriger d’elles-mêmes plutôt vers certains secteurs plutôt que d’autres ; la santé, les agences de voyage, l’habillement, etc.
Mais ce déséquilibre économique tend à augmenter les stéréotypes. C’est une vérité rapportée lors de la journée internationale des droits des femmes par Infogreffe (1). Et finalement, on comprend qu’il faudrait favoriser l’audace et l’appétit de réussite au féminin dans des secteurs plus traditionnellement masculins ; bâtiment, ingénierie, industrie, restauration, etc.
A l’ère du numérique, où les lieux de travail ne sont plus aussi importants, où les coupures liées à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale n’ont plus le même impacte, les femmes ont véritablement une place à prendre.
De plus, une enquête de la Harvard Business Review (2) révèle qu’une équipe paritaire est plus performante qu’une équipe composée majoritairement d’hommes ou de femmes. Tout simplement parce que l’on ne perpétue pas de stéréotypes de genres à l’extérieur, que l’offre s’en retrouve plus large, et que la fidélisation de la clientèle y est plus efficace. Nous avons donc tout à y gagner !