13 Sep 2020

Syndrome du nid vide : comment le surmonter ?

Un enfant qui quitte le nid, ce n’est pas toujours la grande joie. Surtout lorsqu’il s’agit de votre enfant unique ou du petit dernier ! Cependant, cette étape de la vie est belle, car elle témoigne de votre accomplissement en tant que parents : vous avez aidé votre bébé à devenir adulte. Alors, comment surmonter le syndrome du nid vide et accepter de voir le foyer se vider après des années à vivre ensemble ? La Woman Mag vous donne quelques conseils pour vivre cette étape avec sérénité.

Se préparer au départ pour le vivre sereinement

Depuis toujours, vous le savez : votre petit trésor partira. C’est indéniable, c’est prévisible, c’est comme ça. Il faut bien que l’oiseau face son nid et pour cela, il doit quitter celui de ses parents. Le syndrome du nid vide est une sorte de période dépressive vécue lorsque le dernier enfant à charge quitte le foyer, laissant les parents victimes de ce syndrome avec une tristesse prononcée et un sentiment de vacuité.

Une étude Eurostat de 2019 explique qu’en moyenne, les enfants partent aux alentours de 24 ans du domicile familial. Ce qui laisse en théorie le temps de voir venir. En théorie seulement, car en pratique, tout passe si vite que vous n’avez que peu de temps pour réaliser à quel point votre progéniture a grandi.

Vous donnez en effet de nombreuses années à veiller au bien-être, au confort et à l’équilibre des enfants. Le jour où ils s’en vont, ce n’est pas votre rôle de parent qui est remis en question, mais l’utilité que vous allez avoir désormais, dans les années qui vont suivre, auprès de vos enfants. De plus, pris dans le quotidien effréné, le départ des enfants n’est pas quelque chose auquel vous avez réfléchi longuement. C’est normal, vous aviez mieux à faire toutes ces années qu’à penser à ce jour fatidique : profiter de leur affection, leur donner tout votre amour, les aider à progresser, à s’élever, à s’épanouir.

Pour éviter cette phase de dépression qu’est le syndrome du nid vide, le mieux est de se préparer au départ des enfants, et d’en parler, avec un professionnel ou des amis ayant vécu cette étape pourquoi pas. Ne faites pas l’impasse sur ce sujet qui se retrouvera au premier plan de votre vie un jour ou l’autre. Se préparer au départ des enfants pour leurs études, à leur majorité ou quand ils l’ont tout simplement décidé, c’est avant tout l’accepter et essayer d’entrevoir l’avenir une fois le nid vide. Parce que oui, il y a bien une vie après que le nid se soit vidé. Et une vie bien riche, soyez-en sûr !

Se réapproprier sa maison, son couple et ses projets

Lorsque les enfants s’apprêtent à partir ou lorsqu’ils sont partis, il n’est pas nécessaire de leur poser cette question que vous mourrez certainement d’envie de leur poser « Mais qu’est ce que je vais faire maintenant, moi ? ». En effet, cette interrogation, même dite sur un ton humoristique, peut provoquer un sentiment de culpabilité chez l’enfant et le faire lui-même se questionner sur son départ, là où il a le plus besoin d’être encouragé.

Prenez sur vous et dites vous que tout ira bien. Il s’agit surtout de vous réapproprier votre maison et de vous réorganiser en fonction de vous. En couple ou non, en activité ou non, vous trouverez forcément la façon la plus adéquate de faire les bons ajustements dans votre vie. A commencer par votre vie sentimentale et votre bien-être.

En effet, durant des années, vous et votre moitié avez tout mis en œuvre pour assurer l’éducation des enfants. Le départ de ces derniers est une excellente occasion de vous recentrer sur votre couple et remettre l’accent sur vos projets à deux, mais aussi sur vos projets individuels : voyages, activités sportives et culturelles, sorties entre amis, reconversion professionnelle, déménagement, et tant d’autres encore.

Laisser partir ses enfants, c’est une étape complexe à passer. Mais peu à peu, vous parviendrez à retrouver une certaine légèreté dans votre vie, même si cela prend un peu de temps. En pensant à vous à vos propres besoins, vous reprendrez les rennes de votre vie de fil en aiguille. Rien ne sert de précipiter les choses. Vivez vos émotions et ne bousculez rien. Vos tous petits sont devenus de jeunes adultes, il ne s’agit pas de couper les ponts, mais de les accompagner dans leur nouvelle vie. Vous pouvez le faire !