Les entreprises dirigées par des femmes sont plus performantes
La question de la mixité et son influence sur les performances d’une entreprise ont été étudiées par des spécialistes depuis les années 90. Et c’est à l’aube du troisième millénaire que Schrader tranche la question en établissant un lien entre la féminisation des cadres d’une société et le succès de celle-ci. D’autres études sont plus tard venues confirmer et compléter la sienne. Si des petites et des grandes entreprises ont continué à négliger le leadership des femmes et les visions féminines, d’autres par contre ont intégré dans la gestion de leurs ressources humaines (RH) et leur culture entrepreneuriale la notion de diversité. Femmes entrepreneurs de demain, osez entreprendre, figurez parmi les femmes qui ont réussi ayant osé entreprendre ! Dans cet article, découvrez ce que donne un management féminin dans le cadre entrepreneurial. C’est parti !
Plus de femmes, plus de succès ?
D’après une étude du Credit Suisse Research Institute sur 28 000 cadres répartis dans 3 000 sociétés présentant un taux de féminisation élevé auprès des seniors manager, la présence de femmes aux commandes augmente nettement les performances d’une organisation. Laissons parler les chiffres. De 2012 à 2014, 5 % de super performance ont été enregistrés chez les entreprises, dont la capitalisation boursière est supérieure à 10 milliards de dollars. Ces entreprises avaient au moins une femme cadre aux conseils d’administration ou assise siège de dirigeante. Les résultats de l’étude remettent alors en question la place des femmes, rarement perçue comme étant cheffe d’entreprise.
L’étude a également mis en évidence que si les têtes pensantes sont au moins composées de 10 % de femmes, les sommes des dividendes gérées par les femmes reversées aux actionnaires augmentent. En d’autres termes, les entreprises présentant une proportion de femmes et dont le poste de présidente (CEO ou PDG) est occupé par une femme sont plus rentables. A contrario, celles dont les chefs d’entreprises sont uniquement composés d’hommes enregistrent des performances sensiblement plus faibles. Merci le féminisme pour avoir donné naissance à des femmes dirigeantes ?
Les entreprises en France adoptent déjà ce système
Les entrepreneures françaises l’ont très bien compris. Et ce, bien avant que l’INSEE et le baromètre Petites-Entreprises ne publient leurs rapports. Ils se sont intéressés aux PME françaises. Sans surprise, ces dernières produisent davantage de résultats avec des chefs d’entreprise féminins. Au-delà d’une lutte pour l’égalité professionnelle, la parité, d’une compétition entre les hommes et les femmes ou encore du fameux plafond de verre, les chiffres l’attestent : les jeunes femmes représentent le succès.
De 2010 à 2013, les PME ayant des femmes cadres et pesant plus de 10 millions d’euros en chiffre d’affaires génèrent le double de leur revenu (3 % contre 1,5 %) que si elles avaient un homme aux postes de direction. Dans le cas de perte, on peut également faire à peu près le même constat. En 2013, l’étude entrepreneuriale montre que les bénéfices des PME françaises avec 5 millions d’euros de chiffre d’affaires diminuent en fonction des genres. Pour les hommes, on note une baisse de plus de 2 %, tandis que pour les femmes cette baisse ne dépasse pas 1 % ! Des conclusions qui ont ébranlé le monde de l’entrepreneuriat.
Quelques questions
Cela étant, ces statistiques peuvent être interprétées différemment. D’ailleurs, elles permettent de soulever d’autres questions au cœur de l’inégalité homme et femme. Certes, la part des femmes influence la productivité, mais que se passerait lors d’une création d’entreprise (une start-up par exemple) en auto-entrepreneur ? Est-ce que les entreprises gérées par des femmes entrepreneures seraient toujours plus rentables ou est-ce qu’il y aura des freins par rapport à celles ayant un homme pour chef d’entreprise ? Les résultats ne dépendraient-ils pas aussi de la taille de l’entreprise ou bien des secteurs d’activité ? En management, entreprendre au féminin comporterait-il des risques ? Y-a-il un coaching pour devenir pour devenir une femme chef d’entreprise ou faut-il impérativement intégrer un business school ? Une directrice générale réussira-t-elle mieux les dirigeants d’entreprise à faire des levées de fonds ? Où aura-t-elle des soucis pour recueillir des fonds d’investissement ? Si l’entrepreneure n’est pas fondatrice, mais cofondatrice, à quoi d’attendre ?
Les femmes chefs d’entreprise gagnent du terrain
Si les préjugés sexistes, notamment à propos de la maternité, et l’écart salarial n’ont pas encore entièrement disparu des entreprises, l’accès des femmes à la vie professionnelle s’est tout de même beaucoup amélioré ces 30 dernières années. Grâce au combat que les féministes se livrent au quotidien, défendant les droits des femmes, ces dernières peuvent désormais occuper de hauts postes de responsabilité. Pour l’heure, elles sont minoritaires comparés à leurs homologues, même si le nombre de femmes dépend du secteur d’activité des salariées et leur palmarès a un rôle à jouer.
Cela dit, les inégalités des sexes, les stéréotypes et les écarts sur les professions sont toujours là et être une femme n’est pas tout le temps facile. En tout cas, avec les entreprises mixtes, les entrepreneures peuvent néanmoins viser la place de femme manager ou devenir PDG et être à la tête d’une entreprise. Qui plus est, la féminisation des effectifs et la mixité sont de leur côté.
Mesdames, ayez confiance en vous, soyez ambitieuses et optimistes, exploitez votre leadership féminin.