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Mesdames, apprenez à déléguer à la maison, au travail…

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Déléguer c’est transférer une partie de ses tâches à autrui. C’est important, car la « charge mentale » (l’énergie psychique déployée à la mémorisation des tâches à effectuer ainsi que sa réalisation) peut devenir importante et être un sacré frein à l’épanouissement personnel comme professionnel.

Certaines ont de réelles difficultés à déléguer. Il s’agit pour elles d’accepter qu’une tâche qu’elles auraient l’habitude d’effectuer ou qu’elles pourraient tout simplement faire elles-mêmes. Il s’agit également de considérer qu’une tâche effectuée par quelqu’un d’autre ne sera peut-être pas réalisée avec la précision, la rigueur habituelle ou encore selon le procédé que l’on aurait voulu y donner.

 

 

Ainsi, « lâcher prise », « faire confiance » peut devenir « la croix et la bannière » pour certaines d’entre vous. C’est souvent en lien avec l’éducation reçue et/ou avec un événement de vie qui aura « marqué » votre vie.

Et pourtant, déléguer c’est responsabiliser autrui, c’est permettre l’autonomisation de quelqu’un. C’est également procurer à la personne un sentiment d’utilité. L’extrême comportement de l’absence de délégation est la bien connue « mise au placard » avec le sentiment d’humiliation, d’infantilisation, de frustration, chez celle qui la subit.

Bref, déléguer, c’est faire de l’autre un véritable partenaire du quotidien. Et un bon meneur, patron, doit savoir transmettre et passer le relais. Ne pas en être capable et/ou ne pas le considérer avec sérieux doit vous renvoyer à votre propre légitimité : quand on ne veut pas déléguer, on n’a plus qu’à travailler comme indépendant ! Et de cela, tout le monde n’en est pas capable…

 

 

Alors, comment procéder lorsqu’on est soi-même en difficulté à déléguer ?

 

  • Se représenter l’intérêt pour soi : en déléguant, on s’assure une plus grande disponibilité pour l’exécution d’autres tâches. C’est l’occasion également d’avoir enfin du temps pour s’accorder une pause, un moment pour soi, pour son couple ou encore sa vie de famille, bien plus ludique et/ou reposant.

 

  • Se représenter l’intérêt pour l’autre : déléguer permet à l’autre de trouver voire d’affirmer sa place, dans le groupe, dans l’équipe, dans la famille ou le couple. À chaque âge (ou presque) on peut donner une tâche à quelqu’un.

 

  • Accepter de ne pas tout maîtriser : il faut accepter que certaines choses puissent vous échapper. Ce n’est pas parce que la personne mettra plus de temps que vous ou passera par des chemins détournés que cela ne vaut pas le coup de « laisser faire ». « Tous les chemins ne mènent-ils pas à Rome » ? L’importance est que la tâche soit exécutée correctement, ou tout du moins avec sincérité, dans le temps imparti.

 

  • Faire confiance : les autres ne sont pas stupides…Ils ont été certifiés par des diplômes, ont développé des compétences…Ils sont certainement beaucoup plus capables de faire des choses que vous ne le pensez. Et vous pourriez être agréablement surprise…ou peut-être déçue ! En ce cas, se référer au point N°7 de cet article.

 

  • Commencer petit : on ne donne pas une tâche trop compliquée au départ. C’est une approche qui se veut progressive. Sinon, le risque d’échec est important et au-delà d’être déçu de votre partenaire, ce dernier risque de se dévaloriser et d’avoir plus de difficultés à VOUS faire confiance en tant que leader-ship, parent, conjointe…

 

  • Se montrer patient, pédagogue : avant de laisser faire, il faut toujours briefer. C’est à dire, définir ce que l’on veut, donner la deadline et évoquer dans les grandes lignes, la marche à suivre…

 

  • Évaluer, faire le point : là, il s’agit de débriefer. C’est-à-dire faire l’évaluation de ce qui a été fait et des facilités/difficultés rencontrées. C’est aussi l’occasion de faire la mise à jour des compétences, du savoir-faire et du savoir-être. À noter que l’on peut proposer des évaluations intermédiaires : ainsi, l’on fait le point régulièrement sur la réalisation des sous-tâches nécessaires à l’obtention de but qui était fixé.

 

  • Recommencer : que cela ait fonctionné ou pas, il faut de nouveau déléguer. Soit en donnant une tâche plus compliquée, soit plus facile. Le but étant que selon un processus dit « constructiviste » la personne bâtisse son savoir-être et faire, tout en développant son autonomie et le sens des responsabilités.

 

  • La personne refuse de prendre ses responsabilités : là très clairement, il faut comprendre pourquoi. La tâche lui parait-elle sortir de ses compétences, de sa fiche de poste ? La personne manque de confiance en elle ou bien… en vous ? Y a-t-il un sentiment d’injustice chez cette personne à votre égard ou auprès du groupe ? Si vraiment le blocage est trop important, et ce malgré votre bonne volonté, le questionnement autour de la place du protagoniste au sein du groupe est légitime.

 

  • L’on ne doit pas se sentir obliger de tout faire : faire partie d’un groupe, c’est une volonté (dans le cadre du travail ou dans le couple) ou une obligation (les enfants de la famille). Or, il convient de faire comprendre que pour la bonne « marche de l’entreprise » (y compris de la famille) chacun doit mettre la « main à la pâte » selon les compétences de chacun, mais aussi en fonction d’un certain prorata temporis. Le cas contraire une sanction peut s’envisager, voire l’exclusion temporaire ou définitive du groupe. En ce cas, il faut bien comprendre ce que chacun aurait à y perdre en cas de rupture de liens.

 

Il n’est pas facile d’être le moteur d’un groupe. Cela demande souvent une formation que l’on n’a pas. D’autant que dans la vie de couple et familiale, cette pratique s’apprend surtout « sur le tas ». D’ailleurs, dans le cadre professionnel aussi ! Mais l’on peut toutefois envisager de bénéficier d’une formation au management. Quoi qu’il en soit, dans tous les cas, rien n’empêche de se remettre en question ; car il ne faut pas l’oublier, une relation est toujours de la responsabilité de tous les protagonistes…

 

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