Un diagnostic rapide et non invasif
L’endométriose est une maladie chronique qui provoque des douleurs intenses et peut entraîner l’infertilité. Actuellement, il faut en moyenne sept ans pour poser un diagnostic, souvent après une série d’examens invasifs et coûteux. Les nouveaux tests salivaires, au coût de 800 euros par patiente, offrent une alternative non invasive et rapide. Ils sont particulièrement destinés aux femmes présentant des symptômes évocateurs mais dont les résultats d’imagerie sont normaux ou équivoques.
Une expérimentation nationale incluant La Réunion
L’expérimentation de ces tests salivaires sera menée dans 98 établissements de santé en France, dont le CHU de La Réunion. Un arrêté publié au Journal officiel autorise la prise en charge de ces tests, permettant ainsi à des milliers de femmes de bénéficier de ce dispositif innovant. Lindy Durand, présidente de l’association “Mon endométriose, ma souffrance”, salue cette avancée, soulignant l’importance de la rapidité du diagnostic pour les patientes de l’île.
Une technologie de pointe pour un diagnostic fiable
Les tests salivaires, développés par l’entreprise française Ziwig, sont basés sur une analyse en laboratoire suivie d’un décryptage par intelligence artificielle. Cette technologie permet de détecter la maladie avec une fiabilité de 97%, même avant qu’elle ne soit visible par imagerie ou chirurgie. La Haute Autorité de santé (HAS) a jugé les études sur ce test suffisamment prometteuses pour justifier une expérimentation à grande échelle.
Vers une généralisation du remboursement ?
Environ 25 000 patientes de plus de 18 ans pourront bénéficier de ces tests dans les mois à venir. Les 2 500 premières patientes seront incluses dans une étude clinique dont les résultats détermineront une éventuelle généralisation du remboursement. Catherine Vautrin a indiqué que la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif dès que les résultats seront disponibles, ouvrant la voie à une prise en charge pour toutes les femmes en France.
Cette initiative représente une avancée considérable dans la lutte contre l’endométriose, offrant aux femmes un diagnostic plus rapide et moins invasif, et potentiellement améliorant leur qualité de vie.



