Créer sa propre entreprise ou reprendre une activité existante relève parfois du casse-tête, mais c’est aussi une occasion stimulante. Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un demandeur d’emploi en quête d’un nouveau départ, il existe de nombreuses aides financières et dispositifs pour vous accompagner dans votre projet.
Dans cet article, nous explorerons différentes options comme l’ARCE, les exonérations de cotisations sociales et autres incitations disponibles pour faciliter votre chemin vers l’entrepreneuriat.
Comprendre l’ARCE : aide au retour à l’emploi des créateurs ou repreneurs d’entreprise
L’ARCE est un mécanisme destiné aux demandeurs d’emploi qui souhaitent se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise. Il permet de recevoir une partie de ses allocations chômage sous forme de capital, offrant ainsi un coup de pouce financier non négligeable.
Pour bénéficier de l’ARCE, les critères suivants doivent être remplis :
- Être bénéficiaire de l’ARE (aide au retour à l’emploi)
- Avoir un projet de création ou de reprise d’entreprise validé par Pôle Emploi
- Ne pas avoir déjà bénéficié de l’ARCE au cours des trois dernières années
Une fois ces conditions remplies, le demandeur d’emploi peut percevoir 45% du montant total de ses droits restants à l’ARE en deux versements de 50%. Le premier versement intervient au début du projet et le second six mois plus tard, sous réserve que l’activité soit toujours exercée.
Les avantages de l’ARCE
Le principal avantage de l’ARCE réside dans sa capacité à fournir des liquidités rapidement, ce qui peut s’avérer capital lors des premières étapes de la création ou de la reprise d’une entreprise. De plus, cette aide permet de conserver une partie de l’allocation chômage tout en développant son activité, limitant ainsi les risques financiers.
En parallèle, notez que si l’activité génère suffisamment de revenus dès les débuts, l’entrepreneur pourrait bénéficier d’une autre aide appelée ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise), qui offre une exonération de cotisations sociales pendant la première année d’activité.
L’ACRE : exonérations de cotisations sociales pour les créateurs et repreneurs
L’ACRE est une mesure importante pour les nouveaux créateurs d’entreprise et les repreneurs. Elle permet de bénéficier d’une exonération partielle ou totale des charges sociales pendant une durée limitée, généralement un an.
Voici les principales étapes pour obtenir l’ACRE :
- Remplir un formulaire de demande auprès de l’URSSAF dans les 45 jours suivant la création ou la reprise de l’activité
- Fournir les justificatifs nécessaires prouvant l’éligibilité à ce dispositif
- Recevoir une confirmation de l’admissibilité de la part de l’URSSAF
Cette exonération couvre principalement les cotisations d’assurance maladie, maternité, invalidité, décès et prestations familiales, permettant ainsi de limiter les frais fixes durant les premiers mois d’activité.
Qui peut bénéficier de l’ACRE
Sont éligibles à l’ACRE :
- Les demandeurs d’emploi indemnisés ou susceptibles de l’être
- Les bénéficiaires du RSA, ASS ou de l’allocation veuvage
- Les jeunes de 18 à 25 ans révolus
En cumulant l’ACRE avec l’ARCE, il est possible de réduire significativement les coûts de démarrage et ainsi consacrer davantage de ressources au développement de l’activité.
Les dispositifs complémentaires offerts par France Travail
France Travail joue un rôle central dans le soutien aux porteurs de projets. Au-delà de l’ARCE et de l’ACRE, plusieurs autres dispositifs d’aide à la création d’entreprise peuvent venir compléter le financement d’une nouvelle activité.
Les aides individuelles à la formation (AIF)
Ces aides permettent aux demandeurs d’emploi de suivre des formations spécifiques en lien avec leur projet entrepreneurial. Elles peuvent couvrir tout ou partie des frais pédagogiques, facilitant ainsi l’acquisition de compétences techniques ou managériales essentielles.
L’accompagnement personnalisé par un conseiller
Chaque futur créateur ou repreneur d’entreprise peut bénéficier d’un suivi personnalisé par un conseiller de Pôle Emploi. Ce soutien peut inclure des sessions de coaching, des mises en relation avec des réseaux d’entrepreneurs ou encore des conseils juridiques et comptables adaptés.
Autres subventions et exonérations pour soutenir l’entreprenariat
Outre les dispositifs évoqués précédemment, diverses autres aides financières sont accessibles pour favoriser la création et la reprise d’entreprise. Les subventions locales, les concours d’entrepreneuriat et les prêts d’honneur sont autant de leviers supplémentaires pouvant être mobilisés par les entrepreneurs ambitieux.