La loi de Parkinson est un concept peu connu qui peut être rapproché de la procrastination. Elle s’applique en entreprise et se traduit par des heures de travail perdues, une productivité en chute libre et un mal-être grandissant. Pour améliorer la gestion du temps dans son équipe, il est important de comprendre les tenants et les aboutissants de cette loi. Elle se résume ainsi : plus une personne dispose de temps pour s’acquitter d’une tâche, plus celle-ci nécessitera de temps.
La gestion du temps est une problématique essentielle pour la réussite d’une entreprise. La loi de Parkinson est redoutée des dirigeants, managers et chefs d’équipe, car les collaborateurs ont tendance à perdre en efficacité et à prendre plus de temps pour réaliser une mission que ce qu’il aurait été nécessaire. Il faut donc distinguer deux situations : le collaborateur peut soit prendre plus de temps pour livrer son travail, soit attendre le dernier moment pour s’en charger. Dans les deux cas, l’entreprise est perdante.
La loi de Parkinson a été théorisée par Cyril Northcote Parkinson, un historien britannique, en 1955. Pour illustrer sa théorie, il prend l’exemple d’une femme pour qui la seule tâche de la journée consisterait à envoyer une carte postale. Disposant d’une journée entière pour effectuer une mission qui pourrait être exécutée en une heure, la femme passe une heure à chercher une carte, 30 minutes à mettre la main sur ses lunettes, 90 minutes pour l’écrire, et ainsi de suite jusqu’à l’envoi de la carte en fin de journée.
La loi de Parkinson peut être évitée grâce à une planification stratégique du temps de travail. Pour chaque mission, il est recommandé de préparer un plan en définissant les objectifs, la liste de tâches, les ressources nécessaires, les points d’étape et le délai de restitution. Des méthodes telles que le Timeboxing ou la méthode Pomodoro peuvent également aider à optimiser le temps de travail.
Le recours aux outils de gestion du temps de travail peut également être très utile pour mieux gérer les tâches opérationnelles et suivre l’avancée du projet. Lorsque chacun peut constater les avancées de ses collaborateurs, les autres collaborateurs se motivent, et ceux qui risquent de se faire piéger par la loi de Parkinson sont tirés vers le haut. La culture d’entreprise n’est pas toujours déficiente, mais il faut l’alimenter dans le bon sens afin de créer une dynamique positive qui, en outre, se répercutera sur le bien-être des salariés.
