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DROITS DES FEMMES - la woman mag

Non ! Ce n’est pas la journée de LA FEMME, c’est La journée internationale des droits des femmes

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Est-ce que ça ne vous a jamais fait bondir de lire les communications annonçant des événements spéciaux pour LA journée de LA femme ?

Est-ce que vous n’avez jamais fait la grimace lorsque vous recevez un message vous souhaitant une bonne fête le 8 mars ?Trouvez-vous ça normal d’offrir des fleurs seulement aux femmes au sein d’une entreprise le 8 mars ?Il est fort probable que les réponses à ces questions ne soient pas unanimes. Il est même fort probable que l’on ne se soit jamais posé la question.Mais, réfléchissez à l’importance des mots que l’on utilise et qui véhiculent des idées de manière inconsciente.Car NON, ce n’est pas LA journée de La femme ! C’est LA journée internationale DES DROITS DES FEMMES.Il serait même préférable de parler DU DROIT DES ETRES-HUMAINS … m’enfin, chaque chose en son temps.

 

 

La répartition des femmes

 

Le saviez vous que sur la planète nous cohabitons dans le monde avec:

  • 50,4 % d’hommes
  • 49,6 % de femmes

Et qu’en France, c’est :

  • 48,3 % d’hommes
  • 51,7 % de femmes

 

(dans ces statistiques il y a un certain pourcentage de personnes non binaires, les pourcentages évoluent en fonction des études … nous dirons entre 1,5 et 5% au moment où l’article est écrit)

La moitié de la population mondiale est masculine. Et devinez quoi ? :

Au niveau mondial les femmes sont trop peu présentes dans les instances de décisions :

  • 25 % de femmes parlementaires dans les chambres uniques ou basses des parlements nationaux (Selon l’Union Interparlementaire et ONU Femmes)
  • « D’après les données collectées en 2016 par le Forum économique mondial (FEM) dans son Gender Gap Index, 68 pays (soit 35 % des nations souveraines du monde) ont été dirigés par au moins une femme dans les cinquante dernières années. » selon Le Monde.
  • Selon plusieurs études, dont celle du cabinet Heidrick & Struggles, comme évoqué dans l’article de l’HuffPost, nous retrouvons seulement 5 % de femmes à la tête d’une entreprise dans le monde. En France, nous sommes entre 21 et 39 % de femmes, selon l’INSEE .

Bref, tout ça pour dire qu’en plus de ne représenter que la moitié de la planète, les femmes sont très minoritaires au sein des instances de décisions. Il semble donc incontournable que cette journée du 8 mars embarque les hommes dans cette question des droits des femmes. Cela passe inéluctablement par les impliquer totalement dans cette journée internationale.

 

 

La journée internationale des droits de femmes – L’EGALITE : un faux combat ?

 

Profitons également de cet article pour revendiquer l’équité plutôt que l’égalité.Le Robert nous dit que l’égalité est un « caractère de ce qui est égal. L’égalité des forces en présence ».Soyons lucides, nous ne sommes pas égaux, et HEUREUSEMENT, c’est ce qui fait notre force

Nous sommes tous et toutes des êtres singuliers, avec des talents et des forces différents. C’est ce qui fait toute la beauté de l’humanité et notre plus grande force.Souvent, les entreprises résument ‘l’égalité professionnelle’ à une aspiration à la parité dans les postes de travail, affichant dans leurs objectifs chiffrés et discours une répartition 50/50 entre femmes et hommes. Ce qui est normal au regard de sa définition.C’est pourquoi, il est préférable d’utiliser le terme « équité », qui correspond davantage à une égalité de traitement plutôt qu’à quelque chose d’égal.

 

Lorsque l’on parle d’égalité femmes-hommes, nous pensons que la femme doit devenir l’égale de l’homme, ou du moins de son modèle. Or, nous sommes différents, la femme ne sera jamais l’égale de l’homme et l’homme ne sera jamais l’égal de la femme.

L’utilisation du terme « égaler » suggère, en effet, une hiérarchie entre les sexes (de façon consciente ou inconsciente), ce qui peut être problématique. Nous pouvons l’observer au quotidien, la société tend, plus généralement, à vouloir égaler l’homme plutôt que la femme. La société, les organisations et les individus n’ont pas encore intégré la différence. Accepter la différence et travailler à rendre son traitement juste est source de progrès social et de productivité. Cela vaut pour le handicap, les différences culturelles, etc.

Certes, les choses évoluent, lentement car nous sommes face à des processus sociaux bien ancrés, mais n’est-il pas nécessaire de repenser le concept d’égalité professionnelle femmes-hommes ?

Militons plutôt pour l’équité. L’équité qui est définie comme une « qualité consistant à attribuer à chacun ce qui lui est dû par référence aux principes de la justice naturelle ; de l’impartialité. »

 

 

 

 

Les droits des femmes : l’équité en entreprise

 

Les lois incitent (obligent) les entreprises à aborder le sujet de « l’égalité professionnelle ». Des structures, des chargés / chargées de mission, des psychologues du travail, tentent de sensibiliser les entreprises à ce sujet, qu’elles aient des obligations ou non.

Les plannings surchargés caractérisent la réalité des entreprises où cadres, responsables, et directeurs consacrent leurs journées à enchaîner les réunions, planifier les suivantes, et superviser les activités, les expansions et les projets. La recherche d’efficacité économique domine souvent les priorités : l’entreprise doit rapidement trouver la bonne personne – compétente, expérimentée, immédiatement disponible et économiquement abordable. Il faut penser aux paies, il faut penser aux fournisseurs, il faut penser aux clients. …

Alors imaginez, un ou une consultante qui souhaite aborder avec eux l’équité professionnelle (ou égalité).  … ce n’est pas si facile …

Les statistiques montrent que dans les métiers les moins bien rémunérés, les femmes constituent la majorité. Elles négocient leur salaire et leur position moins efficacement que les hommes et reçoivent moins fréquemment des promotions. Les employeurs hésitent à embaucher des femmes en âge de procréer, craignant les absences liées au congé maternité et se demandant, souvent inconsciemment, comment ils géreraient ces situations. Même les entreprises travaillant dans le conseil se laissent avoir par leurs croyances inconscientes et limitantes.

Finalement, l’équité c’est bien plus compliqué. Les croyances profondément ancrées chez les individus, souvent inconscientes et automatiques, génèrent ces inégalités, ce qui rend la situation encore plus décourageante.

Ces croyances dictent nos pensées et nos comportements, et donc nos comportements discriminants, ce qui semble difficile à faire évoluer.

Les outils indispensables pour faire évoluer les pensées automatiques : IDENTIFICATION – MODIFICATION et DÉPLACEMENT de nos PENSÉES. En d’autre termes : conscientiser.

 

Désapprenons nos certitudes pour de meilleures conditions de vie et de travail

 

Réinventer le travail : mixité, qualité de vie et performance

Identifier et corriger nos pensées et comportements automatiques qui mènent à une ségrégation implicite offre des avantages considérables, tant pour les entreprises que pour la société.

Vous vous demandez peut-être pourquoi nous nous concentrons sur le travail ici ?

La qualité de vie au travail prend ses sources davantage dans les conditions de travail plutôt que dans les activités de bien-être. Le sentiment d’équité et la mixité au travail sont des branches indissociables de cette qualité de vie au travail. On retrouve également le sentiment d’utilité sociale ou encore l’importance d’être autonome, libre, enthousiaste.

Attention, ne pensez pas au travail tel que vous l’imaginez. Pensez plutôt à ce que vous entreprenez au quotidien et à tous vos talents et votre singularité que vous déployez pour cela. Vous ne le visualisez peut-être pas, et c’est normal, le cerveau automatise ce qui est acquis, pour éviter d’avoir à y penser (exemple : marcher. Nous ne réfléchissons généralement pas à quel pied mettre devant l’autre). Je vous invite à l’écrire. Prenez une feuille et écrivez tout ce que vous faites et ce sur quoi vous avez envie d’oeuvrer.

C’est OK d’être parent au foyer ou responsable d’une entreprise, du moment que c’est choisi et en accord avec vos valeurs. Ce qui n’est pas OK, c’est l’environnement extérieur ou la société qui valorise un choix plutôt qu’un autre.

Je vous invite à aller lire l’article « Dépasser le trepalium : vers une vision positive du travail » qui est une invitation à repenser cette notion de travail. Réinventons les codes.

Osez laisser votre singularité et vos talents prendre toute la place, et entourez-vous de personnes qui les partagent. Entourez-vous également de personnes qui sont différentes et bienveillantes, car c’est dans la mixité que l’on apprend le plus sur soi.

Les recherches prouvent que 3/4 des entreprises qui se concentrent sur la mixité dans les postes à responsabilité enregistrent une augmentation de leurs bénéfices de 5 à 20%, et plus de la moitié observent également une plus grande capacité à attirer et à conserver les talents. (réf : rapport de l’Organisation mondiale du travail (OIT) en 2019).

En 2017, une étude du cabinet McKinsey met en avant que les entreprises où la diversité est une réalité sont plus concurrentielles. La diversité de genre pouvant améliorer leur performance jusqu’à 15%.

Vous voyez ? l’équité est une affaire de tous et de toutes…et c’est toute l’année …

Alors ? Qu’en pensez-vous ? Etes-vous prêts et prêtes à faire autrement ?

N’hésitez pas à partager vos idées en commentaires et à diffuser l’article sur vos réseaux sociaux s’il vous a plu, pour participer à éveiller les consciences.

Soyez le changement que vous souhaitez observer.

 

 

 

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